Comme un air de Bach

© Titouan Massé

En 1724, Johann Sebastian Bach a 39 ans et il s’installe à Leipzig où il restera jusqu’à la fin de ses jours. C’est un tournant considérable dans sa carrière, lui qui venait de passer 8 ans au service du prince d’Anhalt-Köthen où il composa presque exclusivement de la musique instrumentale, il se retrouve maintenant Cantor des deux principales églises de la ville et doit désormais enseigner la musique aux élèves de Saint Thomas et fournir une quantité de musique considérable pour les offices et les cérémonies particulières. La première œuvre qu’il y donnera à sa prise de fonction n’est autre que la Passion selon Jean, faisant à peine oublier à ses supérieurs leur désillusion de ne pas avoir pu séduire Telemann ou Graupner et de devoir se

contenter d’un moins bon musicien !

Le programme que nous vous présentons met à l’honneur les cantates « Nun komm der heiden Heiland » BWV 62 et « Ach Herr, mich armen Sunder » BWV 135, qui s’inscrivent dans un nouveau cycle de Cantates-Chorals, certainement élaboré en partenariat avec le clergé de Leipzig qui souhaitait commencer chaque service par « un cantique évangélique et luthérien, bon, beau et ancien ». Cet attachement pour l’art des anciens nous a conduit naturellement à insérer dans ce programme quelques motets et airs de Johann Christoph et Johann Michael Bach. Ces œuvres ajoutées, nous permettent de créer le lien nécessaire et de donner le rythme du concert, car si l’esprit musical est le même, les effectifs et les couleurs changent et les musiciens peuvent aussi se mettre en mouvement en interprétant plusieurs fois le motet “Mit Weinen hebt sichs an”, dont la mélodie lancinante et mystique, sera interprétée à 4 voix a capella, aux cordes seules, ou au grand orgue, permettant une mise en relief et une spatialisation.

Enfin, l’ouverture en sol mineur de Johann Bernhard Bach sera l’occasion de faire briller les 9 instrumentistes. L’œuvre originale fait la part belle au 1er violon mais nous avons choisi de mettre en valeur notre effectif et de distribuer également les solos au hautbois, au basson et à l’orgue.

 

Réserver ses places

Programme

Durée : 1h20

 

Johann Christoph Bach (1642 – 1703)
Mit Weinen hebt sichs an

Johann Sebastian Bach (1685 – 1750)
BWV 62 Nun komm der heiden Heiland

Johann Michael Bach (1648 – 1694)
Aria pour alto Auf, lasst uns den Herren loben

Johann Bernhard Bach (1676 – 1749)
Ouverture en Sol mineur

Johann Michael Bach
Aria pour soprano Ach wir sehnlich wart ich der Zeit

Johann Sebastian Bach
BWV 135 Ach Herr, mich armen Sunder

Johann Michael Bach
Halt, was du hast

Distribution

Eugénie Lefebvre, Soprano
Corinne Bahuaud, Alto
Davy Cornillot, Ténor
Etienne Bazola, Baryton

Marie Rouquié, Violon
Josèphe Cottet, Violon
Samuel Hengebaert, Alto
Antoine Touche, Violoncelle
Sanne Deprettere, Contrebasse
Nathalie Petibon, Hautbois
Vincent Blanchard, Hautbois
Niels Coppalle, Basson
Clément Geoffroy, Clavecin et orgue

L'Escadron volant de la reine

L’Escadron Volant de la Reine est créé à l’initiative du violoncelliste Antoine Touche. Tous issus des Conservatoires supérieurs européens (Paris, Lyon, La Haye, Bruxelles), les musiciens sont liés par une profonde amitié et c’est naturellement qu’ils se rassemblent en janvier 2012.

L’Escadron Volant de la Reine désigne les dames de compagnie recrutées par Catherine de Médicis. Par leur présence et leur conversation, elles étaient chargées de pacifier les relations humaines au sein des cours européennes. Ce nom évoque une organisation non hiérarchisée alliant rigueur et fantaisie, deux qualités qui tiennent à cœur aux musiciens de l’ensemble dans le travail musical.

L’Escadron compte sur les divers talents qui le composent et, partageant une énergie commune, l’ensemble se démarque par l’absence de directeur artistique. Cette démarche, mûrement réfléchie, permet à chaque membre de s’impliquer dans la réflexion musicale et l’organisation des projets. Désireux de faire découvrir des œuvres méconnues des XVIIe et XVIIIe siècles, ils concentrent particulièrement leurs recherches sur la musique italienne.

L’Escadron a déjà enregistré trois disques, tous salués par la critique : Notturno en 2016, 5 étoiles Classica et Diapasons ; Il Furibondo en 2017, 5 étoiles Classica et Diapasons ; Il Tedesco en 2021, 5 étoiles Classica, 5 Diapasons et fff de Télérama. En 2023, paraitra un nouvel opus de musique italienne autour de pièces vocales inédites d’Alessandro Scarlatti sur le label Oktav.

En 2022, l’ensemble a créé 3 nouveaux programmes (Bach, Scarlatti, Haendel) que l’on a pu entendre entre autres au festival de Saintes, au festival de musique baroque de Bach en Combrailles. L’Escadron Volant de la Reine est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.

L’Escadron Volant de la Reine est maintenant basé en région Centre-Val-de-Loire, et plus particulièrement dans le Perche où ils ont créé en août 2021 leur festival « Les SuPercheries » dans le but de faire découvrir le répertoire ancien en zone rurale.

Eugénie Lefebvre, soprano

Eugénie Lefebvre fait ses études au Centre de Musique Baroque de Versailles, puis à la Guildhall School of Music and Drama de Londres.

Elle apparaît sur scène avec le Concert d’Astrée, les Arts Florissants , Pygmalion , les Talens Lyriques, l’ensemble les Surprises, le Concert de la Loge, l’ensemble Correspondances, l’Escadron Volant de la Reine, la Rêveuse, Marguerite Louise, le Centre de Musique Baroque de Versailles et le Poème Harmonique.

Sa passion pour l’opéra lui fait aborder des rôles comme Dido dans Dido and Aeneas de Purcell, Diane dans Hippolyte et Aricie de Rameau, Armide de Lully, Médée de Charpentier, Pasitea et Clerica dans Ercole Amante de Cavalli, Amore et Aurora dans Egisto de Cavalli, Issé de Destouches, Doris, Olympia et Roxane dans l’Europe Galante de Campra, la Princesse dans La Fôret Bleue de Louis Aubert.
Enfin elle participera à une dizaine d’enregistrements cette année notamment avec les ensembles la Rêveuse, les Talens Lyriques, le Léviathan, les Surprises, l’Escadron Volant de la Reine, le Centre de Musique Baroque de Versailles.

Corinne Bahuaud, alto

Corinne Bahuaud découvre le chant au sein de la Maîtrise de la Perverie et de l’Opéra de Nantes. Parallèlement à des études de Musicologie à l’Université de Tours où elle obtient une licence, elle poursuit un cursus de chant au Conservatoire National de Région d’Angers, puis entre en cycle de perfectionnement à l’Ecole Nationale de Musique d’Alençon. Elle a également étudié la musique ancienne au Conservatoire National de Région de Paris.

Aussi à l’aise dans les répertoires Renaissance et Baroque que dans le domaine de la musique contemporaine, elle participe à de nombreuses créations, notamment au sein du Quatuor Vocal Méliades, des Eléments ou du Chœur Mikrokosmos.

Elle a enregistré en soliste Human Dream de Thierry Machuel, Oeuvres sacrées d’Henri Dumont, Créatures de Bruno Regnier, Figure humaine. Des distinctions ont d’ailleurs été décernées pour ces différents enregistrements (choc classica, diapason d’or, ffff…).

Étienne Bazola, basse

Étienne Bazola chante actuellement au sein de nombreuses formations telles que l’Ensemble Correspondances, l’Ensemble Pygmalion, Accentus, Les Nouveaux Caractères, l’Ensemble Alkymia, l’Ensemble Consonance, l’Ensemble Agamemnon, La Main Harmonique, Ludus Modalis ou encore la Capella Sanctae Crucis, avec lesquelles il se produit aussi bien en ensemble qu’en soliste. Il participe ainsi à plusieurs enregistrements de disques salués par la presse musicale.

Très attiré par le répertoire baroque et notamment la musique de J.S. Bach, Étienne se passionne pour le rôle de l’Evangéliste dans les Passions selon St Jean et St Matthieu qu’il a régulièrement l’occasion d’interpréter avec des chefs tels que Michael Radulescu, François Bazola, Anas Ismat, Johan Riphagen…

Maîtrisien dès son plus jeune âge au CRR de Tours et passionné par le chant, Etienne Bazola débute son cursus au CRD d’Orléans. En juin 2012 il obtient un premier prix de chant lyrique au CNSMD de Lyon. Il est régulièrement engagé comme soliste dans les grands ensembles baroques français comme Les Talens Lyriques, Correspondances ou encore Les Surprises.

Davy Cornillot, ténor

Davy Cornillot se forme à la musique dès son plus jeune âge en étudiant le piano, l’accompagnement, le chant, l’écriture et la direction de choeur. A 22 ans, à la fin de son cursus au CRR de Rennes, il choisit finalement sa voix en intégrant le CNSMD de Lyon où il obtient en 2014 son Master de chant dans les classes de Françoise Pollet et Brian Parsons.

Au fil des ans, Davy se passionne pour la musique ancienne qui devient son répertoire de prédilection. Aujourd’hui on peut l’entendre sur de nombreuses scènes nationales et internationales, aussi bien en ensemble qu’en soliste.

Parmi les ensembles avec lesquels il se produit notons : Les Arts Florissants, Pygmalion, Correspondances, Consonance, Concerto Soave, La Guilde de Mercenaires, Les Surprises, Accentus, Alkymia, Leviathan, Capella Sanctae Crucis, l’Escadron Volant de la Reine…

Attiré par le répertoire baroque allemand et notamment la musique de J.S. Bach, Davy interprète régulièrement l’Evangéliste dans les Passions, rôle qu’il affectionne tout particulièrement.

Partager