Conférence #B > Pouvoirs et plaisirs de la rhétorique musicale

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Du 16e au 18e siècle en Europe, l’art de l’éloquence est à l’honneur, et se trouve au cœur de la conception et de la pratique de la musique. Les compositeurs et les musiciens cultivent les qualités des grands orateurs pour emporter l’adhésion de leurs auditeurs, pour leur plaire et les émouvoir. Mais l’art de la rhétorique musicale ne se réduit pas à quelques figures musicales ou à quelques passions, il est un art total : le texte, les sons, le rythme, la diction, l’adéquation du geste musical, tout est mis en œuvre par l’orateur musical pour séduire le public par un discours accompli.

Agathe Sueur, Professeure de Lettres

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Agathe Sueur est Professeure de Lettres en khâgne au Lycée Claude-Monet à Paris. Flûtiste baroque à ses heures, elle a consacré sa thèse, Le Frein et l’Aiguillon (publiée aux éditions Garnier en 2013), à la rhétorique musicale en Italie et en Allemagne du 16e au 18e siècle. Elle est spécialiste du théoricien allemand Joachim Burmeister (1564-1629), l’auteur du premier grand traité de rhétorique musicale, Musica poetica (1606). En collaboration avec le claveciniste Pascal Dubreuil, elle a republié sa traduction française commentée de ce texte fondateur : Joachim Burmeister. Poétique musicale. Suivi de David Chytraeus, De la Musique (éditions Rhuthmos, 2017).

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