Concert #5 > Dante Troubadour : la Montagne du Purgatoire

© Camera delle Lacrime

Trois poètes exceptionnels sont à l’honneur de ce second week-end. Le premier est Dante Alighieri dont Bruno Bonhoure, directeur de l’ensemble La Camera delle Lacrime, a restitué l’univers musical du Purgatoire, deuxième volet de La Divine Comédie. En effet, Dante, guidé dans son périple par Virgile, mentionne à de nombreuses reprises des pièces tant sacrées que profanes. Il cite nommément quelques troubadours dont il ne manque pas de faire l’éloge. Nous entendrons ainsi ces deux types de musiques restituées par les meilleurs interprètes actuels de ce répertoire. Le comédien, Matthieu Dessertine, nous délectera par des lectures extraites de ce sommet de la littérature médiévale.

 

Vidéo

Programme

Programme en cours de création.

Distribution

Khaï-dong Luong : conception artistique et mise en scène
Bruno Bonhoure : direction musicale, chant et bombo legüero
Matthieu Dessertine : comédien lecteur
Pierre Hamon : flûtes et cornemuse
Vivabiancaluna Biffi : chant et vièle
Leah Stuttard : chant et harpe
Jean Bouther : régisseur, son et lumière

Note d'intention

En ce dimanche de Pâques du 10 avril de l’année 1300, ayant emprunté un chemin partant du centre du globe, en direction de l’hémisphère sud, Dante et Virgile se trouvent sur une vaste plage. En face d’eux, se dresse la haute montagne du Purgatoire.
Le Purgatoire est au centre de la Divine Comédie. C’est un espace transitoire entre le bloc de glace dans lequel Lucifer est enfermé et les flammes du Paradis qui, figurant une porte lumineuse, marque l’entrée vers les sphères célestes.
Le Purgatoire est une création poétique de Dante qui se présente comme une haute montagne surgie d’un océan inconnu.
Le sommet de la montagne permet d’accéder au Paradis terrestre et de monter ensuite vers les dix ciels qui mènent à l’Empyrée (partie la plus élevée du ciel, royaume de la Trinité). Ces cieux forment le théâtre du Paradis.
La musique est omniprésente tout le long du périple de Dante gravissant la montagne du Purgatoire. Il entend des hymnes et des psaumes de la liturgie catholique. Les âmes sur le chemin de la repentance chantent pour se purifier de leurs péchés. Les anges scandent également pour annoncer leur expiation.
En complément de ces pièces, nous interpréterons des mises en musique de la poésie de Dante et des chants des troubadours qu’il rencontre ou qu’il évoque.

La Camera delle Lacrime

Réunis autour de Bruno Bonhoure et Khaï-dong Luong, les artistes de cette compagnie fondée en 2005 s’engagent pour la valorisation et la redécouverte des œuvres patrimoniales tout en y insufflant une démarche de création dans le choix de leur interprétation. Avec le concours de spécialistes et universitaires qui évoluent en périphérie de la formation, La Camera delle Lacrime propose des spectacles ayant pour fondement une source historique et cherche à rendre la musique de répertoire plus intelligible grâce à la réalisation d’un travail dramaturgique.

La Camera delle Lacrime reçoit le soutien du Ministère de la Culture / Drac Auvergne-Rhône-Alpes et du Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes au titre des ensembles conventionnés.

En savoir plus : site webfacebook

Bruno Bonhoure, Chant et direction

Né à Aurillac en 1971, Bruno Bonhoure porte en lui l’héritage des chants et des histoires d’Auvergne. Comparé au  » bildung  » par Carlo Ossola (Professeur au Collège de France) ou à Giovanna Marini par Lionel Esparza (France Musique), la qualité vocale, la présence scénique et la personnalité de Bruno Bonhoure en font l’un des ténors français les plus attachants.

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Khaï-Dong Luong, Conception et mise en scène

Né au Cambodge en 1971, Khaï-dong Luong est arrivé en France après avoir fui les khmers rouges. Agrégé de mathématiques et diplômé d’un Master en études cinématographiques, son idée directrice est de proposer une alternative à ce qui est préétabli. Il restructure ainsi les formats habituels et bouscule les conventions pour surprendre et créer. Sa vision contemporaine de l’interprétation des répertoires de musiques anciennes l’emmène à considérer de nouveaux modes de transmission

Matthieu Dessertine, comédien

Fondateur du collectif et du festival Pampa, il passe par la classe libre des Cours Florent avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Il travaille avec Jean-Pierre Garnier dans La Coupe et les lèvres (en 2010) au théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie et avec Benjamin Porée dans Une Saison en enfer d’Arthur Rimbaud (en 2014), mais surtout avec Olivier Py dans Les Enfants de saturne (en 2009), puis il joue Roméo dans Roméo et Juliette au Théâtre de l’Odéon-Théâtre de l’Europe (en 2011), Orlando dans Orlando ou l’Impatience (Festival IN Avignon, Théâtre de la Ville) et Edgar dans Le Roi Lear, (juillet 2015 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes – Festival d’Avignon).
Il tient actuellement le rôle principal d’État de siège d’Albert Camus mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville. Il a également travaillé avec Adel Hakim, Marie Montegani, Frédéric Jessua, Léon Masson, Jean-Pierre Garnier et Jean-Damien Barbin. Au cinéma nous le retrouvons dans le dernier film de Michel Hazanavicius Le Redoutable, sélectionné au Festival de Cannes, puis dans Dieux, le film de Cosimo Terlizzi avec notamment Ricardo Scarmarcio.
En août 2016 il met en scène Alice ou quel genre de problème te pose le fait d’être un lapin ? spectacle tout public adapté du roman de Lewis Caroll, Alice au Pays des Merveilles, dans le cadre du Festival Pampa avec le collectif Pampa. Il est par ailleurs auteur de nombreux textes, dont plusieurs ont été montés au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Il écrit plusieurs chansons pour Estelle Meyer dans le cadre de son album La Louve aux étoiles. En 2017 il crée sa compagnie Ma nuit au Club. Il tient le rôle principal dans Ivanov d’Anton Tchekhov, mise en scène du Collectif Pampa, création août 2016 et reprise juin 2017 au Point Éphémère.

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